Discours du coordinateur du CONAFOHD à la réunion du Cadre National de Concertation humanitaire (CNCH) tenue à Kinshasa à l’Immeuble de la territoriale le 21 novembre 2024 sous la présidence du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières

Excellences,

Mesdames et Messieurs

Chacun à son titre et qualité respectif

Et tout protocole respecté,

C’est pour moi un grand privilège de me tenir devant cette auguste assemblée pour parler au nom des ONG nationales/locales humanitaires et de développement.

Je suis Dr De-Joseph KAKISINGI, coordinateur du conseil national des ONG humanitaires et de développement de la RDC, une plate-forme de plus de 500 ONGNs.

Les ONG nationales constituent un pilier important dans l’action humanitaire en RDC en ce sens qu’elles ont une présence dans les communautés avant, pendant et après les crises. Elles  fournissent la première information au système humanitaire et contribuent efficacement à l’évaluation rapide des besoins et estimation de l’ampleur des catastrophes. Notre pays  fait face à une longue crise négligée et oubliée avec multiple défis. Dans cet environnement complexe, les ONG nationales essayent de combler le gap et prolonger l’action du gouvernement en donnant la première réponse aux communautés sinistrées et en les accompagnants sur le chemin de la résilience. Dans cette tache héroïque des ONGNs locales, se dresse une liste de tracasseries administratives là où elles s’attendaient à des facilitations du gouvernement dont elles essayent de compléter l’action. Les ONGNs sont traquées par les services des fiscs, les ministères provinciaux et autres agents véreux de l’Etat et tout dernièrement par l’annulation de F92 pendant qu’elles attendaient du gouvernement l’octroi de la personnalité juridique, après avoir rempli les obligations quant à ce.

Depuis trois années, CONAFOHD milite pour la localisation de l’aide humanitaire en RDC, une approche qui met en première ligne les acteurs nationaux et locaux. Nous parcourrons le monde pour faire des plaidoyers dont le message essentiel se résume en : «la crise du Congo est oubliée et sous financée, il faut donner d’avantage pour couvrir les besoins des populations déplacées et qui font face en plus, aux catastrophes naturelles.»

             

 

Aujourd’hui, l’occasion faisant le larron, j’aimerai me tourner vers le gouvernement pour dire: « Nous sommes à l’heure de la localisation de l’aide humanitaire où les acteurs locaux doivent prendre la  première ligne . Et quand on parle des acteurs locaux, on voit en premier le gouvernement, puis les autres acteurs dont les ONG nationales et locales.

Mon plaidoyer aujourd’hui est de voir le gouvernement jouer son rôle de leader dans la réponse humanitaire . Cela passe par:

  • La contribution financière substantielle, visible, mésurable, réelle du gouvernement et qui arrive à destination, aux bénéficiaires
  • Une contribution du gouvernement au CBPF encouragerait les bailleurs à donner plus d’argent pour appuyer la RDC et renforcerait la localisation de l’aide.
  • La contribution du gouvernement au FOHAL, un fond destinés aux acteurs locaux et co-geré par eux avec tous les donateurs selon les mécanismes classiques ( local led fund), sous l’encadrement technique de OCHA du coordinateur humanitaire. Ce mécanisme donne au gouvernement une opportunité d’ouvrir un fond réellement humanitaire et transparent qui permettra aux acteurs locaux de donner la première réponse rapide en cas de catastrophe naturelle ou entropique et même de financer des actions humanitaires anticipées et la préparation des communautés aux risques des catastrophes.

       

Les ONGNs, avec l’appui de la coordination humanitaire, des bailleurs de fonds et de leurs homologues internationaux, prennent des initiatives importantes qui visent à améliorer la qualité de la réponse humanitaire. Nous avons organisé en octobre 2023 le premier symposium national sur la localisation à Bukavu, qui a planté les basées d’une réponse menée par les acteurs locaux en première ligne et en a défini les piliers.  Nous nous apprêtons à organiser le deuxième symposium sur la localisation de l’aide en RDC en février 2025, un éventement majeur qui permet aux acteurs nationaux, internationaux et le gouvernement des discuter sur l’avenir de l’action humanitaire dans notre pays.

Nous invitons le gouvernement à s’approprier cette initiative  qui aura lieu ici à Kinshasa et à en faire une grande messe humanitaire pendant laquelle, tous ensemble, nous allons tracer l’avenir de l’action humanitaire pour le bien de nos communautés sinistrées.

Excellences,

Mesdames et Messieurs

Chacun à son titre et qualité respectif

Et tout protocole respecté,

Permettez moi d’ arrêter mon propos par là, pour ne pas abuser de votre patience, tout en espérant que la voix des ONG nationales humanitaires et de développement a été entendu.

Je vous remercie.

  1. Liste des participants à la réunion du CNCH

Les représentants du Gouvernement et l’Administration Publique :

  • Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité du Territoire ;
  • Vice-Premier Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la coordination de l’aide au développement
  • Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères
  • Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable
  • Ministre des Finances
  • Ministre des Affaires Foncières
  • Ministère de l’Agriculture ;
  • Ministre de la santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale
  • Ministre de la coopération et intégration régionale.
  • Ministre du Genre, Famille et Enfant ;
  • Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale
  • Ministre de l’Enseignement primaire, Secondaire et professionnel ;
  • Ministre de la Communication et médias

Equipe humanitaire pays :

  • Coordonnateur Humanitaire
  • Chef de Bureau d’OCHA
  • Représentant de l’HCR,
  • Représentant de l’OIM,
  • Représentant de l’OMS,
  • Représentant de l’UNICEF
  • Représentant du PAM
  • Représentant de l’UNFPA
  • Représentant de FAO
  • Représentant du PNUD
  • Représentant de l’ONU SIDA

Représentants des Bailleurs :

  • Ambassadeur de la Suède
  • Ambassadeur de la Suisse
  • Ambassadeurs des USA
  • Ambassadeur de l’Allemagne
  • Ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union Européenne
  • Ambassadeur de la France
  • Ambassadeur du Japon
  • Ambassadeur de la Belgique
  • Ambassadeur du Pays-Bas
  • Ambassadeur de la Suisse
  • Ambassadeur de l’Irlande
  • Ambassadeur du Danemark
  • Ambassadeur de la Finlande
  • Ambassadeur du Luxembourg
  • Ambassadeur de la République Sud-Africaine

Délégués des ONG

  • Délégation des ONG internationales (2),
  • Délégation des ONG nationales (2),
  • Secrétaire Générale de la Croix-Rouge de la RDC
  • Chef de mission du CICR,
  • Chef de mission FICR,
  • Chef de mission de Save the Children
  • Chef de Mission de Médecins sans frontières.

Les Chefs des Administrations impliquées :

  • Secrétaire Général de la Primature ;
  • Secrétaire Général de l’Intérieur
  • Secrétaire Général au Plan
  • Secrétaire Général aux Affaires Etrangères
  • Secrétaire Général à la coopération et intégration régionale
  • Secrétaire Général aux Affaires Sociales
  • Secrétaire Général à la santé Publique, Hygiène et Prévention
  • Secrétaire Général au Genre, Famille et Enfant
  • Secrétaire Général au Budget
  • Secrétaire Général aux Finances
  • Secrétaire Général à la Communication et Medias
  • Secrétaire Général aux Actions Humanitaires et Solidarité National

 

 

𝘼𝙢𝙗𝙖𝙨𝙨𝙖𝙙𝙚 𝙙𝙚 𝙎𝙪𝙚̀𝙙𝙚 : 𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙚́𝙜𝙞𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙣𝙤𝙫𝙖𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙫𝙞𝙖 𝙡𝙚 𝙣𝙚𝙭𝙪𝙨 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙙𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩.

« 𝙅𝙚 𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚 𝙙𝙤𝙣𝙘, 𝙟𝙚 𝙨𝙪𝙞𝙨 », telle est la pensée qui tournoyait dans ma tête lorsque je suis arrivé à la résidence de l’ambassadeur de royaume de Suède en RDC à Kinshasa . Célèbre expression d’un philosophe français qui avait eu une nuit enthousiasmée près d’Ulm en Allemagne et qui transforma le reste de l’histoire philosophie occidentale. Il arriva à Stockholm capitale royale suédoise, sur invitation de la reine Christine, il attrapa la pneumonie et en mourut.
Mais qu’est-ce qui nous amène à l’ambassade de Suède au crépuscule du soleil de ce vendredi 15 Novembre 2024 à Kinshasa ? Il est question pour l’Etat congolais, les acteurs humanitaires, du nexus, de développement et des bailleurs de fonds, d’échanger sur comment faire avancer l’agenda de développement pour la réduction des besoins humanitaires en RDC. Plus de responsabilisations, la localisation de l’aide devient une approche fondamentale au centre des échanges.
En présence de Monsieur Jacob Wernerman Director Humanitarian Assistance de Sida – Styrelsen för Internationellt Utvecklingssamarbete en provenance de Stockholm, Mme Kerstin Karlström, Cheffe de mission adjointe à Ambassade de Suède à Kinshasa / Embassy of Sweden in Kinshasa qui a ouvert et clôturé ces assises qui ont connu la modération de M. Richard Bomboma Humanitarian Aid Coordination près l’ambassade de Suède en RDC.
La cérémonie a connu la participation de Monsieur Alain Mboko Iyeti, Secrétaire Général des Actions Humanitaires près le Ministère des Affaires sociales ; des plénipotentiaires l’ambassadeur de Suisse M. Chasper Sarott notamment, le corps diplomatique de Ambassade de La Belgique, de Ambassade d’Allemagne Kinshasa, de l’Angleterre notamment; le Head Mission Director de USAID DRC Monsieur John Dunlop.
M. Luc Lamprière Directeur Forum ONGI RD Congo, et de Mme Sarah Kyabu Ntambwe, coordinatrice de Change Your World DRC ont également pris part aux assises.
La cérémonie a connu la participation des agences de Nations Unies, les excellences représentants et représentantes de Le PNUD en République démocratique du Congo, UNHCR, the UN Refugee Agency, de UNICEF en RDC se sont également exprimés sur le sujet aussi intéressant qu’est la localisation de l’aide.
Le premier panel s’est appesanti sur : les leçons apprises et priorités pour la réduction des besoins humanitaires en RDC et le second : le Rôle de la localisation dans la réduction des besoins humanitaires.
Parlant de la localisation, le Head Mission Director de USAID’s Bureau for Humanitarian Assistance a expliqué brièvement la philosophie de la localisation de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) qui vise à renforcer les acteurs nationaux et à les confier directement plus de responsabilités et que d’ici 20230, celles-ci se verront confier 50% du budget. Le Directeur des ONGI a également donné son point de vue, idem pour Mme Sarah KYABU, le coordinateur national de CANAFOHD RDC Dr KAKISINGI et enfin la position de Abcom Ongd quant à ce.
Rappelons ici que le Royaume de Suède est un acteur clé pour la RDC. Il appuie plusieurs actions dans l’humanitaire comme dans le secteur du développement.
La nécessité de promouvoir l’approche du triple nexus en s’appuyant davantage sur la localisation s’avère cruciale et importante. Il est clair, avec ses stratégies innovantes via le nexus et le développement, il est permis de garder espoir et ainsi de voir les urgences disparaître de leur propre pneumonie en RDC.

DECLARATION

DECLARATION CONAFOHD Le Conseil National des Fora des ONG Humanitaires et de Développement de la RDC « CONAFOHD RDC » condamne avec sa dernière énergie le meurtre ignoble du collègue Dieudonné BARHONDEZE LUSHOMBO abattu lâchement le jeudi 19
Septembre 2024 en territoire de Kalehe dans la Province du Sud-Kivu à l’Est de la RD Congo alors qu´il était dans une mission pour sauver des vies.
Ceci est un acte inacceptable qui doit être sévèrement réprimé.
Nous ne pouvons pas comprendre comment les Humanitaires peuvent être pris pour cible, eux qui, dans l´impartialité, apportent l´assistance aux personnes touchées par les crises pour sauver des vies et soulager les maux.
Nous demandons aux autorités de retrouver, juger et condamner l´auteur de ce crime ignoble et demandons au président de la République de garantir la sécurité pour les acteurs humanitaires à travers toute la République.

CONAFOHD : bonnes pratiques des acteurs humanitaires locaux

VISITE DES DONATEURS DU FH RDC A KWAMOUTH AU MAINDOMBE

La visite annoncée des donateurs du FHRDC a finalement eu lieu du 20 au 22 septembre 2024 à Kwamouth. Le projet d’ADSSE était en
vedette. Chiffres clés :
10884 personnes assistées (Fe :25%,
Fi :45%, Ho :12%, Ga :17%, PSH 🙂
, Cibles/ménages : 1500 Abris
semi-durables construits
, 1500 Kits AME, 2477 KHI fournis et
utilisés ; et
1 école impactée par les approches innovantes de la
localisation mises en place par le projet.
Objectif de la visite :
S’informer à la source sur l’évolution du contexte, les défis
et GAP non couverts en termes de financements ;
Méthodologie :
Visite terrain des réalisations des acteurs ;
Echanger avec les autorités, partenaires humanitaires et bénéficiaires sur place pour évaluer le niveau et la qualité de la
réponse ;
Signalons que c’est rare qu’une délégation des donateurs se rende sur le terrain. Généralement, les donateurs capturent les données
fournies l’Equipe Humanitaire Pays. Etaient représentés dans cette mission :
Un représentant du Royaume de Belgique,
Un représentant du Royaume des Pays-Bas,
Un représentant de l’Allemagne,
3 staffs d’OCHA dont Mme Elsa, Communication & Reporting
Officer du FHRDC.

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UNE DES GRANDES ACTIVISTES DU CONAFOHD, MADAME ALBERTINE KUNGWA REÇOIT LE PRIX DE LEADERSHIP 2024

 

Prix de leadership pour Mm KUNGWAMadame Albertine KUNGWA, leader du réseau des ONGNS féminines du Katanga, membre influente du CONAFOHD  et l´une des cheffes de fil du leadership féminin en RDC a reçu, ce   dimanche 1ier  septembre 2024 le  prix  » meilleure femme leader de la société civile pour la promotion et défense des droits de femmes dans la province du Tanganyika » Dans son mot de circonstance, elle a remercié toutes celles et ceux qui l´accompagnent et qui continueront à l´accompagner dans sa tâche,  de loin comme de prêt et plus particulièrement  Monsieur le Dr De-Joseph  KAKISINGI président du  CONAFOHD_RDC.

ATELIER DE RESTITUTION DES RESULTATS DE RESTITUTION DE RECHERCHES, VALIDATION ET MISE EN PLACE DU GIS DE KINSHASA

Prix de leadership pour Mm KUNGWAL’Action pour la paix et la concorde vient de mettre en place le Groupe Inclusif pour la stabilisation. Ce groupe se chargera de mener des plaidoyers auprès des autorités étatiques afin d’obtenir des engagements politique pour la relance de la sucrerie de Kiliba et du centre de développement communautaire de Kiringye.

Le GIS de Bukavu est constitué de représentants divers, dont deux députés provinciaux d’Uvira, deux jeunes leaders, Quatre membres des mutualités de Bafuliru, Bavira, Banyamulenge et Barundi, une femme leader, un représentant de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ainsi qu’un membre du Bureau de la Coordination de la Société Civile de la RD. Congo.

Ce Groupe, légitimé par les communautés qu’il représente, a pour mission de :

  • Conduire un plaidoyer pour la stabilisation de la zone d’Uvira dans le cadre du projet Ustawi Kwanza, en identifiant les priorités et les besoins, et en élaborant une stratégie et un plan de plaidoyer.
  • Adresser les actions de plaidoyer à différents niveaux : Territorial, municipal, provincial et national.
  • Informer les membres des communautés des résultats obtenus dans la mesure des moyens disponibles.

Ce programme vise à contribuer sur le plan opérationnel du programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire et stabilisation dans le Sud-Kivu, soutenir le dialogue inter communautaire dans le Territoire d’Uvira et relancer les activités économiques dans le cas de la sucrerie de Kiliba et du centre de développement de Kiringye dans la pleine de la Ruzizi au Sud-Kivu.

Tant d’objectif évoqué dans un atelier de travail organisé par l’ONG Action pour la Paix et la Concorde (APC) du 29 au 30 Aout 2024 à Kinshasa.

CONFERENCE DE PRESSE DE CLOTURE DE LA VISITE CONJOINTE DU GCP AU SUD KIVU

Président conafohd

Bukavu 31 mai 2024

MESSAGES CLES DES ONG – Présentés par Dr De-Joseph KAKISINGI – Point focal national et coordonnateur de CONAFOHD au nom de la CONAFOHD et du Forum des ONG Internationales (FONGI-RDC)

  • Nous remercions les organisateurs de nous avoir associé à cette mission. Cette mission a été inclusive et a laissé assez d’espace d’expression à la société civile
  • Nous les ONG étions là avant , pendant et resterons là après la MONUSCO aussi dans les zones où la MONUSCO que dans les zones où elle ne s’est pas déployées.

Actuellement, on décompte au Sud Kivu au moins 55 ONG internationales, 222 ONG nationales, soutenues par plus d’une vingtaine de bailleurs internationaux, plus de 263 projets et plus de 21 consortiums conduits par des ONG, y compris des ONG nationales.

Le groupe des partenaires a visité des nombreux projets dont certains mis en œuvre totalement par des ONG nationales. C’est une preuve supplémentaire qu’ils peuvent faire confiance aux ONG et leur confier le leadership de certains projets et programmes.

  • Maintenant que la MONUSCO part, il va se poser un problème d’accès pour certaines agences à causes de leurs protocoles sécuritaires. Pour pallier au vide, il va falloir tisser des alliances stratégiques entre les agences des Nations Unies et les ONGs à travers des partenariats stratégiques et équitables pour pouvoir continuer à délivrer la réponse humanitaire.
  • La transition n’est pas le point zéro. Beaucoup de choses ont existé même avant la MONUSCO, il va donc falloir apprendre du passé et pas toujours recommencer à zéro, il faudra consulter les communautés, les ONG actives sur les terrains, voir qui fait quoi et où, pour bâtir à partir de ce qui existe et s’intégrer dans les dynamismes existants. Il sera nécessaire d’avoir un plan commun et non chacun son plan car « trop de plans tuent le plan ».conafohd
  • La MONUSCO vient à peine de quitter le Sud Kivu. On n’a donc pas pu encore documenté les éventuels effets liés à son retrait. Mais ce qu’on peut constater est que la situation sécuritaire se dégrade dangereusement pour les civils et rend progressivement l’accès difficile pour les humanitaires. Notre souhait est de voir le gouvernement mettre la protection de la population au cœur de sa mission et pouvoir rétablir la sécurité et l’accès physique pour faciliter le travail aux humanitaires.
  • La grande leçon à tirer pour cette mission est qu’il faut se préparer tôt pour ne pas être surpris par les événements. C’est un appel à commencer à penser à préparer la transition pour les prochaines zones de retrait (Nord Kivu et Ituri) et pas attendre, car après ça sera trop tard.

Le Lancement du Plan de Réponse Humanitaire 2024

Il a été procédé le Mardi 20 février 2024, dans l’auditorium de l’hôtel du fleuve à Kinshasa, le lancement du plan de réponse humanitaire 2024, devant un public constitué des membres du gouvernement, du corps diplomatique, des bailleurs de fonds, agences du système des nations unies et ONGs. Des personnalités distinguées se sont succédées sur le podium pour prononcer leurs mots de circonstances. Le public a suivi successivement les mot de la cheffe de OCHA en RDC, Mme Carla Martinez, du président de CONAFOHD, le Dr De-Joseph KAKISINGI, de la président du COMEX, de l’ambassadrice des Etats Unies en RDC, de son excellence Mr le ministre national des affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale et du coordinateur humanitaire Mr Bruno Lemarquis. Dans son mot de circonstance, le président du CONAFOHD a invité le gouvernement à prendre le leadership de la réponse en financant de manière conséquente le fonds humanitaires et le FOHAL. Il a insisté sur la localisation comme approche moins couteuse pour apporter la réponse, avant de sensibiliser les bailleurs sur la nécessité d’apporter plus de soutien à la RDC en mobilisant le maximum des fonds pour soulager la souffrance des personnes en besoin d’assistance humanitaire.
«Avoir un beau plan de réponse est une chose, financer le plan en est une autre et l’approche de la réponse un atout majeur dans le succès de la réponse.
La crise congolaise passe pour une crise oubliée et qui est toujours sous financée. Cette tendance ne semble pas s’améliorer depuis quelques années, d’où la nécessité de lever plus des fonds et d’utiliser les fonds disponibles de manière rationnelle. C’est dans ce cadre que nous aimerions encourager le gouvernement à prendre plus de responsabilité et de leadership dans la matérialisation de ce plan de réponse en participant de manière significative au financement de ce plan et en utilisation de canaux existant et spécialisés dans la délivrance de la réponse humanitaire. Le gouvernement pourrait par exemple contribuer au fonds humanitaire et au fonds spécial dédié aux acteurs locaux ( FOHAL) (…..) Parlant de l’approche, la localisation nous offre une approche moins coûteuse et permet qu’une plus grande partie de fonds atteigne directement les bénéficiaires. Des approches comme « réponse menée par les communautés» ont démontré que 65 à 70% arrivaient directement aux communautés bénéficiaires de l’aide (….)
Le présent plan de réponse humanitaire est le fruit d’un processus collectif et inclusif, comme le veut notre définition de la localisation. Les acteurs locaux et nationaux attendent du gouvernement et des bailleurs un appui conséquents pour leurs permettre de jouer le rôle du premier plan dans la mise en application de ce plan de réponse humanitaire »

la réunion avec Madame la représenté de BCNUDH le 05 Décembre

Apres la réunion avec Madame la Représentante de BCNUDH du 05 décembre,  le bureau conjointe des Nations Unis (BCNUDH) en collaboration avec le Bureau de la coordonnatrice du service spécialisé au sein du cabinet du Chef de L’Etat en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes et traite des personnes, a organisé ce 7 décembre un forum consultatif sur les violences sexuelles liées aux conflits armés.

L’objectif de ce forum était de permettre aux acteurs étatiques, ceux de la société civile et des Nations unis de discuter et d’échanger sur la situation actuelle des Violences sexuelles liées au conflit( VSLC) et de proposer des nouvelles stratégies et des mécanismes de lutte contre ces féaux.
Mme Solange Rubuye Coordinatrice d’APEO et Co-lead de la Composante féminine du CCONAT et représentante du CONAFOD a été désignée pour parler au Nom du Sud Kivu, en particulier sur la situation des femmes, jeunes filles et enfants du triangle Shabunda, Walungu, kabare et une partie du territoire de Mwenga..

Elle a attirée l’attention de l’assemblée sur la situation de VSCL dans les zones enclavées et oubliées où les groupes armés utilisent le corps des femmes et jeunes filles comme champs de bataille pour faire passer leurs messages .. Dans ces zones on viol avec violence, avec instrument et torture dans l’impunité.. ces zones regorge des carrés miniers et les groupes armés font leurs incursion dans les villages à tout moment commettent plusieurs violations des droits humains dont formes des VBG ( viol, grossesses précoces, mariage forcé, sexe de survie …). Parmi les incidents de protection dont le VBG qui sont commis dans cette zone le viol est utilisé à 45%.
Ces zones manquent d’infrastructures de base et le système de prise en charge des survivante y est alarmant…
C’est à ce titre qu’elle a formulée plusieurs recommandations dont:
– Aide d’urgence multisectorielle aux victimes.
– ⁠Renforcer l’offre et la qualité de services spécialisés VBG, renforcer les mécanismes des organisations de bases communautaires..
– ⁠organiser les séances de sensibilisation sur les conséquences de VSCL , de prolifération des IST, grossesse précoce.
– ⁠Renforcer la sécurité et la protection des populations civiles dans les zones enclavées et à risque particulièrement les enfants, femmes et jeunes filles.
Elle a conclue son intervention par l’histoire d’une jeune fille qu’elle eu en entretien, elle avait été brûlée par le jus d’un bidon que le bourreau brûlé en faisant tomber les gouttes sur sa jambe parce qu’elle refusait de se marier et partir avec lui…

L’intégration du genre dans la réponse humanitaire en RDC, au centre d’un échange entre les responsables des organisations féminines et l’Unicef

 

Réfléchir sur la question de prise en compte du genre   y compris l’implication des organisations féminines dans la réponse humanitaire en République Démocratique du Congo et dégager des recommandations pour améliorer cette prise en compte dans l’avenir, tel a été l’objectif d’une rencontre qui a eu lieu ce mercredi 15 novembre 2023 au bureau de l’Unicef situé sur avenue Fizi en commune d’Ibanda.

Sous la facilitation de madame Angèle BAHIGE, représentante des ONGN au sein de la coordination humanitaire  et coordinatrice de AIBF /SK , les participantes, toutes membres actives dans le cadre de concertation des ONGS du Sud Kivu / CCONAT et responsables des organisations féminines ont échangés sur  les différents besoins spécifiques des femmes , filles et des hommes particulièrement ceux des filles et femmes vulnérables afin d’améliorer leur prise en compte . Des questions relatives à l’implication et à la participation des organisations des femmes dans la coordination de la réponse humanitaire, des défis ainsi que des attentes ont également été abordées.

Un échange riche comme l’a dit   madame Amira DIALLO  , spécialiste sur les questions genre à l’Unicef «  ce moment est crucial car il nous a permis de recueillir les avis des uns et des autres ce qui doit être fait si nous tenons à  intégrer le genre dans les réponses sectorielles et multisectorielles en RDC. Elle a invité pour ce faire les femmes ; responsables des organisations à être proactive, en cherchant l’information et se soudant le coude pour arriver au changement ».

Environs 15 femmes travaillant dans les différents secteurs à savoir l’agriculture et développement durables, les médias, celles travaillant avec les pygmées, les filles en situation de rupture familiale, les femmes albinos, les déplacés et réfugiés ainsi que d’autres secteurs ont pris par à cet échange qui permettra d’élaborer un meilleur rapport d’analyse et de formuler des recommandations pratiques et contextualisées pouvant améliorer la prise en compte du genre.

Signalons que les résultats de cette étude seront partagés afin de favoriser son appropriation

Colette SALIMA