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LA SITUATION HUMANITAIRE À GOMA ET SES ENVIRONS

  1. Contexte général

La situation humanitaire à Goma et dans ses environs est alarmante en raison des affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et le M23. Ces combats ont entraîné une crise multisectorielle touchant l’accès à l’eau, à l’énergie, aux soins de santé, aux denrées alimentaires et à la sécurité des populations.

  1. Accès à l’eau, à l’énergie et à l’assainissement (WASH)

Rupture de la fourniture en eau potable, obligeant la population à puiser de l’eau au lac Kivu, augmentant ainsi les risques de choléra et de noyade.

Coupure d’électricité prolongée, plongeant la ville dans l’obscurité et favorisant l’insécurité.

Absence d’Internet et de réseaux de communication, paralysant le travail des institutions et des organisations humanitaires.

Accumulation de déchets et présence de cadavres dans les rues, entraînant un risque sanitaire élevé.

  1. Situation sanitaire et impact sur la population

Débordement des structures sanitaires, incapables de prendre en charge les blessés et les femmes ayant accouché prématurément à cause du stress des affrontements.

Risque de maladies hydriques et épidémiques en raison de la consommation d’eau impropre.

Flambée des prix des denrées alimentaires aggravant l’insécurité alimentaire, notamment pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

  1. Mouvements de population et vulnérabilités

Disparition des sites de déplacés internes (PDI) sous la contrainte du M23, poussant des milliers de personnes à errer sans destination précise.

Surpopulation dans les familles d’accueil, qui peinent à subvenir aux besoins des déplacés.

Fuite vers le Rwanda, avec un risque d’enfermement des réfugiés dans le camp de Mukamira après 48 heures.

Présence d’enfants non accompagnés, exposés aux dangers de la rue.

  1. Violences et insécurité

Violences sexuelles signalées dans plusieurs quartiers, notamment à Ndosho et Rusayo. Évasion de 4 000 prisonniers, dont certains armés, exacerbant l’insécurité à Goma.Prises d’otages et disparitions forcées, avec des jeunes civils embarqués par le M23 vers une destination inconnue.

  1. Actions humanitaires en cours

Distribution d’eau potable et de vivres par AVUDS avec l’appui de l’UNICEF.

Ramassage et inhumation des cadavres par la Croix-Rouge et SEFA.

Monitoring des violences basées sur le genre et des violations des droits humains par AIDPROFEN, AHADI et DFJ.

Sensibilisation et sécurisation des quartiers par CONGO SECURITY

Plaidoyer pour le rétablissement des services essentiels (eau, électricité, Internet, assistance alimentaire).

  1. Recommandations et priorités
  2. Rétablissement urgent de l’eau potable pour limiter la propagation des maladies hydriques.
  3. Renforcement de l’assainissement et gestion des cadavres pour éviter une crise sanitaire.
  4. Protection renforcée des populations vulnérables (femmes, enfants, déplacés).
  5. Mise en place d’un plan d’urgence alimentaire pour lutter contre la malnutrition.
  6. Coordination accrue entre acteurs humanitaires et autorités locales pour optimiser la réponse à la crise.

Conclusion

La situation à Goma demeure critique, nécessitant une intervention rapide et coordonnée des acteurs humanitaire

Anticipation d’une Crise Humanitaire : Le CCONAT Renforce la Coordination et la Préparation

Face à la menace croissante d’une crise humanitaire provoquée par l’avancée du M23 au Sud-Kivu, le CCONAT a tenu une réunion stratégique le 30 janvier 2025. L’objectif était d’anticiper les impacts de cette situation et d’organiser une réponse efficace grâce à une meilleure coordination entre les acteurs humanitaires locaux et internationaux.

Une Préparation Multidimensionnelle à la Crise

Les discussions ont mis en avant plusieurs axes prioritaires pour renforcer la réponse humanitaire :

  1. Cartographie des ressources et capacités : Chaque organisation humanitaire doit évaluer ses capacités opérationnelles et financières afin de mieux planifier son intervention. CCONAT a annoncé la mise en place d’un fichier partagé pour recenser ces informations essentielles.
  2. Coordination et communication : La réunion a insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les organisations humanitaires, les autorités locales et les agences des Nations Unies. La mise en place de commissions thématiques a été décidée afin de structurer la réponse sur plusieurs aspects clés : Abris, Food, NFI, santé, protection et plaidoyer.
  3. Préparation aux déplacements massifs de population : L’afflux potentiel de déplacés impose une planification rigoureuse. Les participants ont discuté de l’identification de zones sécurisées pour l’accueil des réfugiés, en veillant à inclure les personnes en situation de handicap dans les plans d’évacuation et d’assistance.
  4. Sécurité et accès humanitaire : Le contexte sécuritaire préoccupant exige une vigilance accrue. Des efforts seront déployés pour négocier l’accès humanitaire avec les autorités locales avant toute intervention et pour établir des couloirs humanitaires permettant des évacuations sûres et rapides.
  5. Mobilisation des financements : La question des fonds nécessaires à l’aide humanitaire a été abordée avec un accent particulier sur l’accès aux financements d’urgence, notamment les fonds CERF de 17 millions de dollars destinés aux interventions rapides. Les organisations sont invitées à préparer leurs dossiers pour bénéficier de ces fonds.

Une Réaction Face aux Défis Sécuritaires

Les discussions ont également mis en lumière les menaces pesant sur les travailleurs humanitaires. La prudence est de mise, notamment en ce qui concerne la propagande médiatique et la surveillance des déplacements. Des recommandations ont été formulées pour assurer la sécurité des équipes, notamment l’évaluation des risques et l’adoption de protocoles de sécurité renforcés.

Engagement et Actions à Suivre

À l’issue de la réunion, plusieurs engagements ont été pris par les participants :

Envoyer régulièrement des alertes vérifiées à CCONAT pour assurer une veille humanitaire efficace.

Documenter et partager les actions humanitaires entreprises, en fournissant des preuves visuelles et des rapports détaillés.

Collaborer avec les autorités locales et internationales pour assurer une réponse coordonnée et efficace.

Renforcer les mécanismes d’analyse du contexte sécuritaire afin d’adapter rapidement les stratégies d’intervention.

Une Mobilisation Collective pour une Réponse Efficace

En réunissant les différents acteurs de l’aide humanitaire, le CCONAT joue un rôle clé dans la structuration de la réponse à une crise imminente. L’anticipation, la coopération et la sécurisation des interventions sont au cœur des stratégies mises en place. Alors que la situation évolue rapidement, la vigilance et l’adaptabilité resteront essentielles pour protéger les populations vulnérables et garantir une assistance humanitaire efficace.

Cette réunion marque ainsi une étape décisive dans la préparation des organisations humanitaires face aux défis croissants du Sud-Kivu.

 

urgence humanitaire a Goma

Goma, une ville de 2 millions d´habitants avec un million supplémentaire des déplacés de guerre est aujourd’hui dans une situation humanitaire sans précédent. Ville sans eau, sans électricité courre un risque majeur d´une resurgence de cholera et d´epidemie suite à la dégradation des corps qui jonchent les routes. La capacité des hopitaux à gérer les blessés est totalement dépassée. l’assistance humanitaire envers les populations est une urgence absolue. L´acces à l´aide humanitaire et l´ouverture d´un couloir humanitaire ´n est pas une option , mais un devoir. Les belligérants sont appelés au respect de droit humanitaire et la communauté internationale est interpellée et mise devant ses responsabilités. Si rien n’est fait urgement, nous serons tous témoins d´une catastrophe grave.
les organisations membres de CONAFOHD, sous le lead de Africa Reconciled , viennent de lancer une opération de chloration de l’eau pour les populations puisant directement dans le lac Kivu, dans le quartier Kyeshero, à l’entrée Chombe. Cependant, en raison d’un stock très limité, cette assistance ne pourra pas répondre pleinement aux besoins des ménages en détresse. Besoin d’appui pour continuer cette action

Lancement du Projet de Transformation du Système Humanitaire en RDC : Une Nouvelle Vision pour l’Avenir Humanitaire

Le 23 janvier 2025, un événement marquant s’est déroulé à l’hôtel  Ihusi de Goma, où le projet de transformation du système humanitaire en République Démocratique du Congo (RDC) a été officiellement lancé. Ce projet ambitieux, financé par le Ministry of Foreign Affairs et exécuté par le consortium OXFAM-Conafohd, a pour objectif de renforcer le leadership humanitaire local et d’améliorer l’efficacité des interventions humanitaires dans le pays.

La cérémonie a réuni une large palette d’acteurs, incluant des représentants du gouvernement, des organisations humanitaires locales et internationales, ainsi que des membres de la société civile. Le lancement de ce projet intervient dans un contexte où les besoins humanitaires en RDC restent parmi les plus importants au monde, en raison de conflits persistants et de crises alimentaires et sanitaires sévères.

Le consortium OXFAM-Conafohd, qui supervise la mise en œuvre du projet, a souligné l’importance de renforcer les capacités des acteurs locaux pour qu’ils puissent prendre en charge les réponses humanitaires de manière autonome. Le Conseil National de Fora des Organisations Humanitaires et de Développement (Conafohd), un partenaire clé dans ce consortium, regroupe de nombreuses organisations locales et les représente dans ce partenariat stratégique. La Conafohd a rappelé l’importance de l’inclusivité et de la décentralisation, prônant une gouvernance humanitaire qui met en avant les compétences locales et qui privilégie les solutions durables et adaptées aux réalités du terrain.

Le projet vise à réorienter les efforts humanitaires vers des actions plus proches des communautés touchées, en favorisant une approche de leadership local dans la gestion des crises. Il met également un accent particulier sur l’autonomisation des organisations locales, leur permettant ainsi de jouer un rôle plus influent dans la prise de décision et l’exécution des interventions.

Les financements du Ministry of Foreign Affairs permettent de garantir des ressources nécessaires pour mener à bien cette transformation, avec une attention particulière portée à la durabilité des actions entreprises. Les acteurs présents ont exprimé leur volonté d’assurer que le projet ne soit pas seulement une réponse immédiate aux crises, mais aussi un levier pour des solutions à long terme, intégrant des stratégies de développement durable.

Le lancement de ce projet marque une étape décisive pour le système humanitaire en RDC. En collaborant avec des partenaires locaux comme la Conafohd et internationaux comme Oxfam, ce projet cherche à redéfinir les contours d’une aide humanitaire plus efficace, plus responsable et plus respectueuse des dynamiques locales.

Avec ce nouveau projet, la RDC s’engage résolument sur la voie de la transformation du système humanitaire, en mettant l’accent sur l’appropriation locale et la pérennisation des interventions. Le chemin vers un leadership humanitaire durable et décentralisé a ainsi été tracé, dans l’espoir de renforcer la résilience des communautés face aux crises futures.

 

 

 

Discours du coordinateur du CONAFOHD à la réunion du Cadre National de Concertation humanitaire (CNCH) tenue à Kinshasa à l’Immeuble de la territoriale le 21 novembre 2024 sous la présidence du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières

Excellences,

Mesdames et Messieurs

Chacun à son titre et qualité respectif

Et tout protocole respecté,

C’est pour moi un grand privilège de me tenir devant cette auguste assemblée pour parler au nom des ONG nationales/locales humanitaires et de développement.

Je suis Dr De-Joseph KAKISINGI, coordinateur du conseil national des ONG humanitaires et de développement de la RDC, une plate-forme de plus de 500 ONGNs.

Les ONG nationales constituent un pilier important dans l’action humanitaire en RDC en ce sens qu’elles ont une présence dans les communautés avant, pendant et après les crises. Elles  fournissent la première information au système humanitaire et contribuent efficacement à l’évaluation rapide des besoins et estimation de l’ampleur des catastrophes. Notre pays  fait face à une longue crise négligée et oubliée avec multiple défis. Dans cet environnement complexe, les ONG nationales essayent de combler le gap et prolonger l’action du gouvernement en donnant la première réponse aux communautés sinistrées et en les accompagnants sur le chemin de la résilience. Dans cette tache héroïque des ONGNs locales, se dresse une liste de tracasseries administratives là où elles s’attendaient à des facilitations du gouvernement dont elles essayent de compléter l’action. Les ONGNs sont traquées par les services des fiscs, les ministères provinciaux et autres agents véreux de l’Etat et tout dernièrement par l’annulation de F92 pendant qu’elles attendaient du gouvernement l’octroi de la personnalité juridique, après avoir rempli les obligations quant à ce.

Depuis trois années, CONAFOHD milite pour la localisation de l’aide humanitaire en RDC, une approche qui met en première ligne les acteurs nationaux et locaux. Nous parcourrons le monde pour faire des plaidoyers dont le message essentiel se résume en : «la crise du Congo est oubliée et sous financée, il faut donner d’avantage pour couvrir les besoins des populations déplacées et qui font face en plus, aux catastrophes naturelles.»

             

 

Aujourd’hui, l’occasion faisant le larron, j’aimerai me tourner vers le gouvernement pour dire: « Nous sommes à l’heure de la localisation de l’aide humanitaire où les acteurs locaux doivent prendre la  première ligne . Et quand on parle des acteurs locaux, on voit en premier le gouvernement, puis les autres acteurs dont les ONG nationales et locales.

Mon plaidoyer aujourd’hui est de voir le gouvernement jouer son rôle de leader dans la réponse humanitaire . Cela passe par:

  • La contribution financière substantielle, visible, mésurable, réelle du gouvernement et qui arrive à destination, aux bénéficiaires
  • Une contribution du gouvernement au CBPF encouragerait les bailleurs à donner plus d’argent pour appuyer la RDC et renforcerait la localisation de l’aide.
  • La contribution du gouvernement au FOHAL, un fond destinés aux acteurs locaux et co-geré par eux avec tous les donateurs selon les mécanismes classiques ( local led fund), sous l’encadrement technique de OCHA du coordinateur humanitaire. Ce mécanisme donne au gouvernement une opportunité d’ouvrir un fond réellement humanitaire et transparent qui permettra aux acteurs locaux de donner la première réponse rapide en cas de catastrophe naturelle ou entropique et même de financer des actions humanitaires anticipées et la préparation des communautés aux risques des catastrophes.

       

Les ONGNs, avec l’appui de la coordination humanitaire, des bailleurs de fonds et de leurs homologues internationaux, prennent des initiatives importantes qui visent à améliorer la qualité de la réponse humanitaire. Nous avons organisé en octobre 2023 le premier symposium national sur la localisation à Bukavu, qui a planté les basées d’une réponse menée par les acteurs locaux en première ligne et en a défini les piliers.  Nous nous apprêtons à organiser le deuxième symposium sur la localisation de l’aide en RDC en février 2025, un éventement majeur qui permet aux acteurs nationaux, internationaux et le gouvernement des discuter sur l’avenir de l’action humanitaire dans notre pays.

Nous invitons le gouvernement à s’approprier cette initiative  qui aura lieu ici à Kinshasa et à en faire une grande messe humanitaire pendant laquelle, tous ensemble, nous allons tracer l’avenir de l’action humanitaire pour le bien de nos communautés sinistrées.

Excellences,

Mesdames et Messieurs

Chacun à son titre et qualité respectif

Et tout protocole respecté,

Permettez moi d’ arrêter mon propos par là, pour ne pas abuser de votre patience, tout en espérant que la voix des ONG nationales humanitaires et de développement a été entendu.

Je vous remercie.

  1. Liste des participants à la réunion du CNCH

Les représentants du Gouvernement et l’Administration Publique :

  • Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité du Territoire ;
  • Vice-Premier Ministre d’Etat, Ministre du Plan et de la coordination de l’aide au développement
  • Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères
  • Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement et Développement Durable
  • Ministre des Finances
  • Ministre des Affaires Foncières
  • Ministère de l’Agriculture ;
  • Ministre de la santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale
  • Ministre de la coopération et intégration régionale.
  • Ministre du Genre, Famille et Enfant ;
  • Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale
  • Ministre de l’Enseignement primaire, Secondaire et professionnel ;
  • Ministre de la Communication et médias

Equipe humanitaire pays :

  • Coordonnateur Humanitaire
  • Chef de Bureau d’OCHA
  • Représentant de l’HCR,
  • Représentant de l’OIM,
  • Représentant de l’OMS,
  • Représentant de l’UNICEF
  • Représentant du PAM
  • Représentant de l’UNFPA
  • Représentant de FAO
  • Représentant du PNUD
  • Représentant de l’ONU SIDA

Représentants des Bailleurs :

  • Ambassadeur de la Suède
  • Ambassadeur de la Suisse
  • Ambassadeurs des USA
  • Ambassadeur de l’Allemagne
  • Ambassadeur Chef de la Délégation de l’Union Européenne
  • Ambassadeur de la France
  • Ambassadeur du Japon
  • Ambassadeur de la Belgique
  • Ambassadeur du Pays-Bas
  • Ambassadeur de la Suisse
  • Ambassadeur de l’Irlande
  • Ambassadeur du Danemark
  • Ambassadeur de la Finlande
  • Ambassadeur du Luxembourg
  • Ambassadeur de la République Sud-Africaine

Délégués des ONG

  • Délégation des ONG internationales (2),
  • Délégation des ONG nationales (2),
  • Secrétaire Générale de la Croix-Rouge de la RDC
  • Chef de mission du CICR,
  • Chef de mission FICR,
  • Chef de mission de Save the Children
  • Chef de Mission de Médecins sans frontières.

Les Chefs des Administrations impliquées :

  • Secrétaire Général de la Primature ;
  • Secrétaire Général de l’Intérieur
  • Secrétaire Général au Plan
  • Secrétaire Général aux Affaires Etrangères
  • Secrétaire Général à la coopération et intégration régionale
  • Secrétaire Général aux Affaires Sociales
  • Secrétaire Général à la santé Publique, Hygiène et Prévention
  • Secrétaire Général au Genre, Famille et Enfant
  • Secrétaire Général au Budget
  • Secrétaire Général aux Finances
  • Secrétaire Général à la Communication et Medias
  • Secrétaire Général aux Actions Humanitaires et Solidarité National

 

 

𝘼𝙢𝙗𝙖𝙨𝙨𝙖𝙙𝙚 𝙙𝙚 𝙎𝙪𝙚̀𝙙𝙚 : 𝙨𝙩𝙧𝙖𝙩𝙚́𝙜𝙞𝙚𝙨 𝙞𝙣𝙣𝙤𝙫𝙖𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙫𝙞𝙖 𝙡𝙚 𝙣𝙚𝙭𝙪𝙨 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙙𝙚́𝙫𝙚𝙡𝙤𝙥𝙥𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩.

« 𝙅𝙚 𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚 𝙙𝙤𝙣𝙘, 𝙟𝙚 𝙨𝙪𝙞𝙨 », telle est la pensée qui tournoyait dans ma tête lorsque je suis arrivé à la résidence de l’ambassadeur de royaume de Suède en RDC à Kinshasa . Célèbre expression d’un philosophe français qui avait eu une nuit enthousiasmée près d’Ulm en Allemagne et qui transforma le reste de l’histoire philosophie occidentale. Il arriva à Stockholm capitale royale suédoise, sur invitation de la reine Christine, il attrapa la pneumonie et en mourut.
Mais qu’est-ce qui nous amène à l’ambassade de Suède au crépuscule du soleil de ce vendredi 15 Novembre 2024 à Kinshasa ? Il est question pour l’Etat congolais, les acteurs humanitaires, du nexus, de développement et des bailleurs de fonds, d’échanger sur comment faire avancer l’agenda de développement pour la réduction des besoins humanitaires en RDC. Plus de responsabilisations, la localisation de l’aide devient une approche fondamentale au centre des échanges.
En présence de Monsieur Jacob Wernerman Director Humanitarian Assistance de Sida – Styrelsen för Internationellt Utvecklingssamarbete en provenance de Stockholm, Mme Kerstin Karlström, Cheffe de mission adjointe à Ambassade de Suède à Kinshasa / Embassy of Sweden in Kinshasa qui a ouvert et clôturé ces assises qui ont connu la modération de M. Richard Bomboma Humanitarian Aid Coordination près l’ambassade de Suède en RDC.
La cérémonie a connu la participation de Monsieur Alain Mboko Iyeti, Secrétaire Général des Actions Humanitaires près le Ministère des Affaires sociales ; des plénipotentiaires l’ambassadeur de Suisse M. Chasper Sarott notamment, le corps diplomatique de Ambassade de La Belgique, de Ambassade d’Allemagne Kinshasa, de l’Angleterre notamment; le Head Mission Director de USAID DRC Monsieur John Dunlop.
M. Luc Lamprière Directeur Forum ONGI RD Congo, et de Mme Sarah Kyabu Ntambwe, coordinatrice de Change Your World DRC ont également pris part aux assises.
La cérémonie a connu la participation des agences de Nations Unies, les excellences représentants et représentantes de Le PNUD en République démocratique du Congo, UNHCR, the UN Refugee Agency, de UNICEF en RDC se sont également exprimés sur le sujet aussi intéressant qu’est la localisation de l’aide.
Le premier panel s’est appesanti sur : les leçons apprises et priorités pour la réduction des besoins humanitaires en RDC et le second : le Rôle de la localisation dans la réduction des besoins humanitaires.
Parlant de la localisation, le Head Mission Director de USAID’s Bureau for Humanitarian Assistance a expliqué brièvement la philosophie de la localisation de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) qui vise à renforcer les acteurs nationaux et à les confier directement plus de responsabilités et que d’ici 20230, celles-ci se verront confier 50% du budget. Le Directeur des ONGI a également donné son point de vue, idem pour Mme Sarah KYABU, le coordinateur national de CANAFOHD RDC Dr KAKISINGI et enfin la position de Abcom Ongd quant à ce.
Rappelons ici que le Royaume de Suède est un acteur clé pour la RDC. Il appuie plusieurs actions dans l’humanitaire comme dans le secteur du développement.
La nécessité de promouvoir l’approche du triple nexus en s’appuyant davantage sur la localisation s’avère cruciale et importante. Il est clair, avec ses stratégies innovantes via le nexus et le développement, il est permis de garder espoir et ainsi de voir les urgences disparaître de leur propre pneumonie en RDC.

Le Lancement du Plan de Réponse Humanitaire 2024

Il a été procédé le Mardi 20 février 2024, dans l’auditorium de l’hôtel du fleuve à Kinshasa, le lancement du plan de réponse humanitaire 2024, devant un public constitué des membres du gouvernement, du corps diplomatique, des bailleurs de fonds, agences du système des nations unies et ONGs. Des personnalités distinguées se sont succédées sur le podium pour prononcer leurs mots de circonstances. Le public a suivi successivement les mot de la cheffe de OCHA en RDC, Mme Carla Martinez, du président de CONAFOHD, le Dr De-Joseph KAKISINGI, de la président du COMEX, de l’ambassadrice des Etats Unies en RDC, de son excellence Mr le ministre national des affaires sociales, action humanitaire et solidarité nationale et du coordinateur humanitaire Mr Bruno Lemarquis. Dans son mot de circonstance, le président du CONAFOHD a invité le gouvernement à prendre le leadership de la réponse en financant de manière conséquente le fonds humanitaires et le FOHAL. Il a insisté sur la localisation comme approche moins couteuse pour apporter la réponse, avant de sensibiliser les bailleurs sur la nécessité d’apporter plus de soutien à la RDC en mobilisant le maximum des fonds pour soulager la souffrance des personnes en besoin d’assistance humanitaire.
«Avoir un beau plan de réponse est une chose, financer le plan en est une autre et l’approche de la réponse un atout majeur dans le succès de la réponse.
La crise congolaise passe pour une crise oubliée et qui est toujours sous financée. Cette tendance ne semble pas s’améliorer depuis quelques années, d’où la nécessité de lever plus des fonds et d’utiliser les fonds disponibles de manière rationnelle. C’est dans ce cadre que nous aimerions encourager le gouvernement à prendre plus de responsabilité et de leadership dans la matérialisation de ce plan de réponse en participant de manière significative au financement de ce plan et en utilisation de canaux existant et spécialisés dans la délivrance de la réponse humanitaire. Le gouvernement pourrait par exemple contribuer au fonds humanitaire et au fonds spécial dédié aux acteurs locaux ( FOHAL) (…..) Parlant de l’approche, la localisation nous offre une approche moins coûteuse et permet qu’une plus grande partie de fonds atteigne directement les bénéficiaires. Des approches comme « réponse menée par les communautés» ont démontré que 65 à 70% arrivaient directement aux communautés bénéficiaires de l’aide (….)
Le présent plan de réponse humanitaire est le fruit d’un processus collectif et inclusif, comme le veut notre définition de la localisation. Les acteurs locaux et nationaux attendent du gouvernement et des bailleurs un appui conséquents pour leurs permettre de jouer le rôle du premier plan dans la mise en application de ce plan de réponse humanitaire »

la réunion avec Madame la représenté de BCNUDH le 05 Décembre

Apres la réunion avec Madame la Représentante de BCNUDH du 05 décembre,  le bureau conjointe des Nations Unis (BCNUDH) en collaboration avec le Bureau de la coordonnatrice du service spécialisé au sein du cabinet du Chef de L’Etat en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites aux femmes et traite des personnes, a organisé ce 7 décembre un forum consultatif sur les violences sexuelles liées aux conflits armés.

L’objectif de ce forum était de permettre aux acteurs étatiques, ceux de la société civile et des Nations unis de discuter et d’échanger sur la situation actuelle des Violences sexuelles liées au conflit( VSLC) et de proposer des nouvelles stratégies et des mécanismes de lutte contre ces féaux.
Mme Solange Rubuye Coordinatrice d’APEO et Co-lead de la Composante féminine du CCONAT et représentante du CONAFOD a été désignée pour parler au Nom du Sud Kivu, en particulier sur la situation des femmes, jeunes filles et enfants du triangle Shabunda, Walungu, kabare et une partie du territoire de Mwenga..

Elle a attirée l’attention de l’assemblée sur la situation de VSCL dans les zones enclavées et oubliées où les groupes armés utilisent le corps des femmes et jeunes filles comme champs de bataille pour faire passer leurs messages .. Dans ces zones on viol avec violence, avec instrument et torture dans l’impunité.. ces zones regorge des carrés miniers et les groupes armés font leurs incursion dans les villages à tout moment commettent plusieurs violations des droits humains dont formes des VBG ( viol, grossesses précoces, mariage forcé, sexe de survie …). Parmi les incidents de protection dont le VBG qui sont commis dans cette zone le viol est utilisé à 45%.
Ces zones manquent d’infrastructures de base et le système de prise en charge des survivante y est alarmant…
C’est à ce titre qu’elle a formulée plusieurs recommandations dont:
– Aide d’urgence multisectorielle aux victimes.
– ⁠Renforcer l’offre et la qualité de services spécialisés VBG, renforcer les mécanismes des organisations de bases communautaires..
– ⁠organiser les séances de sensibilisation sur les conséquences de VSCL , de prolifération des IST, grossesse précoce.
– ⁠Renforcer la sécurité et la protection des populations civiles dans les zones enclavées et à risque particulièrement les enfants, femmes et jeunes filles.
Elle a conclue son intervention par l’histoire d’une jeune fille qu’elle eu en entretien, elle avait été brûlée par le jus d’un bidon que le bourreau brûlé en faisant tomber les gouttes sur sa jambe parce qu’elle refusait de se marier et partir avec lui…

L’intégration du genre dans la réponse humanitaire en RDC, au centre d’un échange entre les responsables des organisations féminines et l’Unicef

 

Réfléchir sur la question de prise en compte du genre   y compris l’implication des organisations féminines dans la réponse humanitaire en République Démocratique du Congo et dégager des recommandations pour améliorer cette prise en compte dans l’avenir, tel a été l’objectif d’une rencontre qui a eu lieu ce mercredi 15 novembre 2023 au bureau de l’Unicef situé sur avenue Fizi en commune d’Ibanda.

Sous la facilitation de madame Angèle BAHIGE, représentante des ONGN au sein de la coordination humanitaire  et coordinatrice de AIBF /SK , les participantes, toutes membres actives dans le cadre de concertation des ONGS du Sud Kivu / CCONAT et responsables des organisations féminines ont échangés sur  les différents besoins spécifiques des femmes , filles et des hommes particulièrement ceux des filles et femmes vulnérables afin d’améliorer leur prise en compte . Des questions relatives à l’implication et à la participation des organisations des femmes dans la coordination de la réponse humanitaire, des défis ainsi que des attentes ont également été abordées.

Un échange riche comme l’a dit   madame Amira DIALLO  , spécialiste sur les questions genre à l’Unicef «  ce moment est crucial car il nous a permis de recueillir les avis des uns et des autres ce qui doit être fait si nous tenons à  intégrer le genre dans les réponses sectorielles et multisectorielles en RDC. Elle a invité pour ce faire les femmes ; responsables des organisations à être proactive, en cherchant l’information et se soudant le coude pour arriver au changement ».

Environs 15 femmes travaillant dans les différents secteurs à savoir l’agriculture et développement durables, les médias, celles travaillant avec les pygmées, les filles en situation de rupture familiale, les femmes albinos, les déplacés et réfugiés ainsi que d’autres secteurs ont pris par à cet échange qui permettra d’élaborer un meilleur rapport d’analyse et de formuler des recommandations pratiques et contextualisées pouvant améliorer la prise en compte du genre.

Signalons que les résultats de cette étude seront partagés afin de favoriser son appropriation

Colette SALIMA

LE LEADERSHIP FEMININ DANS L’ACTION HUMANITAIRE SE RENFORCE PROGRESSIVEMENT EN RDC

     

Le coordinateur national de CONAFOHD a participé à une réunion de consolidation de leadership féminin dans l’action humanitaire organisée par la composante femme du CCONAT à Bukavu. Cette réunion entre dans le plan de mise en place des recommandations issues du premier symposium national sur la localisation en RDC. En effet, le leadership féminin est une composante majeure dans la localisation de l’aide humanitaire. D’où la nécessite de lui donner une attention particulière. Cette réunion a connu la participation des organisations féminines suivantes : AIBEF, COFAS, SOFEDI, ASPDH, FEUPAS, FPM, CAUCUS DE FEMME, COSIC, CFPAM, CHI, AFM, FPT, APEO, APDE, SEPPAF, SAD, CONGO RESTORATION, ASPL, AFEM. La réunion a connu comme intervenants : Mme Angel Bahige coordonnatrice de la composante femme et Mr Gang Kurume, co-fondateur de CCONAT et expert de la localisation. Dr De-Joseph KAKISINGI M, Lead du CCONAT /CONAFOHD était un Observateur. Les discussions ont porté sur les points suivants : l’architecture humanitaire et les mécanismes de financements humanitaires en RDC, la consolidation de la composante femme au sein du CCONAT/leadership féminin, l’échange sur les opportunités de financement et l’étude sur le genre en cours en RDC. Le mot d’accueil a été prononcé par madame ANGEL BAHIGE de AIBEF.  Elle a profité de cette prise de parole pour présenter l’objectif de la réunion qui vise à consolider l’appartenance au CCONAT et à renforcer et rendre opérationnel sa composante femme pour répondre au besoin de l’effectivité du leadership féminin dans l’humanitaire tel que repris dans les recommandations du premier symposium national sur la localisation en RDC tenu à Bukavu du 02 au 03 octobre de cette année.

Exposé sur l’architecture humanitaire et les mécanismes de financements humanitaires

Mr Gang KARUME a présenté l’historique de l’architecture humanitaire actuelle de la RDC et montré l’implication de CCONAT et toutes les autres plateformes membres du CONAFOHD dans la mise en place de l’actuelle architecture humanitaire. Il a par la suite expliqué au détail le fonctionnement de l’architecture avec chaque niveau de coordination et responsabilité. Il a montré la représentativité des ONGN et la composante féminine dans les organes de coordination, notamment au PDS et au HCT. Il a introduit la notion de la localisation et l’importance du leadership féminin dans l’action humanitaire et particulièrement dans les instances de coordination et décision.

Il a ensuite expliqué les différents mécanismes de financement humanitaire qui existent en RDC, les conditions d’éligibilité pour chaque mécanisme et le processus d’activation d’allocation.

Il a mis un point particulier sur le fonds humanitaire en expliquant son fonctionnement et le processus d’éligibilité. Il a expliqué comment est déclenché les allocations et les types d’allocations qui existent notamment : Allocation spéciale, Allocation standard, Allocation de réserve.  Il a expliqué également le fonds CERF (Common Emergency Relief Fond) qui est réservé aux agents des nations unies et les les financements bilatéraux.

Dans la phase questions réponses, plusieurs questions ont été posées par les participantes auxquelles l’expert Gang Kurume a apporté des éclaircissements notamment :

  • Comment fonctionne le HNO (Humanitarian Need Overveiw) ou aperçu des besoins humanitaires ?
  • Comment devient-on éligible aux FH ?
  • Comment se préparer à l’éligibilité au FH

Après avoir répondu à toutes ces questions, Mr Gang Karume a partage une documentation qui permettra à chaque participant de continuer à s’informer sur l’architecture humanitaire et les principes humanitaires.

la consolidation de la composante femme au sein  du CCONAT/leadership féminin

Il a été observé un manque de coordination entre les ONG féminines ce qui est à la base d’un manque d’encadrement et accompagnement. Cela est à l’origine de la divagation d’ONGNF entre plusieurs pseudo plateformes à la recherche d’un meilleur encadrement et renforcement des capacités.  Ceci n’a pas facilité de renforcer le leadership féminin au sein du CCONAT. C’est pour cette raison que les ONGNF ont décidé de réorganiser la coordination de cette composante au sein du CCONAT pour donner plus de force et d’espace au leadership féminin non seulement au sein de CCONAT mais au sein du CONAFOHD à travers les composantes féminines de toutes les plateformes membres de CONAFOHD. Les femmes ont donc décidé de rester au sein de l’unique plateforme officielle qui est CONAFOHD et faire passer leurs revendications à travers leur leadership bien établi au sein du CCONAT. Il est ainsi recommandé à celles qui veulent appartenir à CCONAT composante femme d’adhérer officiellement, de quitter les plateformes féminines qui s’opposent à CCONAT et devenir actives dans les activités organisées par CCONAT et CONAFOHD. L’assemblé a aussi soulevé la question de faible représentativité dans l’instance dirigeante du CCONAT et ont profité de la présence du lead à la fois du CCONAT et CONAFOHD pour demander une équité dans la direction du CCONAT.

Il a été également soulevé la question de représentation des ONGNF au Sud Kivu. En effet, il a été constaté une tentative du bureau OCHA Bukavu d’imposer à toutes les ONGNF une représentante sans que celle ne soit ni membre de CCONAT, ni membre d’une plateforme féminine connue depuis longtemps à Bukavu. Il a été rappelé que la seule organisation féminine votée officiellement pour représenter les ONGNF dans une instance de coordination est AIBEF, dont la coordinatrice représente les ONGN au niveau du PDS. De ce fait, aucune autre organisation féminine ne peut prétendre parler au nom des ONGNF du Sud Kivu. AIBEF reste la porte étendard des ONGNF du Sud Kivu au niveau provincial et national jusqu’à ce jour.

Pour asseoir le leadership féminin au sein du CCONAT, les ONGNF ont décidé de mettre en place une structure de coordination dont les représentantes désignées seront intégrées dans la coordination et le leadership du CCONAT

Séance tenante, des élections des membres de la coordination de la composante femme du CCONAT ont été organisées. Après expression volontaire des candidatures, les personnes suivantes ont été désignées :

Lead : SOFEDI/ Madame VIVIANE SEBAHIRE

Co-lead : APEO /Madame SOLANGE RUBUYE

Chargée de communication : FPM/ Madame CADY ADZUBA

Secrétariat : FEUPAD/ Madame FABIENNE et AFEM/ Madame COLETTE SALIMA

Conseillères : CAUCUS DES FEMMES/Madame SOLANGES LWASHIGA et APES/Madame ESTHER

Caisse et logistique : COFAS/Madame EMILIE CIBEMBE

Echange sur les deux opportunités   de financement

Madame Angèle a partagé avec l’assemblée deux opportunités financements dont elle disposait et a demandé aux participantes d’étudier comment se positionner et soumettre en consortium à ces appels pour augmenter les chances d’être sélectionnées. Les participantes se sont constituées en groupes selon les axes pour pouvoir réfléchir sur les projets à présenter.

Echange sur l’étude genre dans humanitaire

Madame Angèle a informé l’assemblée sur une étude en cours sur le genre dans l’humanitaire dont elle est le lead pour le Sud Kivu. Elle a demandé aux femmes qui veulent participer à cette étude de se manifester. Elle a ensuite donné tous les contours de l’étude et a fixé un rendez-vous avec celles qui ont décidé de participer à l’étude pour plus d’explications et une bonne préparation avant la réunion d’ensemble du niveau national.

Mot du Mr DR De Joseph lead du CCONAT

Prenant la parole, le lead de CCONAT a montré l’importance de redynamiser la composante femme du cconat pour répondre déjà à l’une des recommandations du symposium national. Il a dit qu’il était toujours obligé de porter le plaidoyer au nom des ONGNF mais à présent, avec la mise en place de cette structure qui vient appuyer madame Angèle, il n’aura plus besoin de le faire car il y a à présent des personnes désignées et qui vont se dédier à cette tâche. Il a rappelé l’essentiel de plaidoyer mené par CONAFOHD en faveur des femmes et les résultats obtenus entre autres les 20% des allocations du FH aux ONGNF. Il a promis de réunir rapidement la coordination du CCONAT pour faire passer la décision de l’intégration du lead de la composante femme comme co-lead de CCONAT et repartir les autres postes dans la coordination de manière équitable entre les ONGNF et les autres ONGN. Il a promis son accompagnement au processus de préparation des ONGNF aux prochaines évaluations du FH. Il a également promis de discuter avec les ONGN membres qui sont déjà avancé pour un programme de mentorat pour me relèvement des ONGNF en besoin de renforcement de capacités. En rapport avec le leadership féminin dans l’humanitaire en RDC, il a promis de travailler pour cette expérience se généralise dans les autres plateformes membres de CONAFOHD pour arriver une représentation de qualité de la composante femme dans les instances de coordination à tous les niveaux.

Et pour finir, il a demandé aux ONGNF qui ne l’ont pas encore fait, de régulariser leur adhésion au CCONAT de formaliser l’adhésion au CCONAT. Il a donné les critères d’adhésion qui sont entre autres, être une ONG régulièrement reconnue par le gouvernement et disposant de tous les documents légaux, adresser une lettre de demande d’adhésion, payer les frais d’adhésion et s’engager à respecter le code de conduite du CCONAT et à participer activement aux activités du CCONAT

La réunion s’est terminée par une série de recommandations dont les plus importantes sont :

  • Une coordination féminine unique au Sud Kivu à travers le CCONAT
  • Ecrire à Ocha Sud Kivu pour lui signifier qu’il n’a pas dans sa mission, la création des structures parallèles pour interférer dans la coordination des ONGN par les ONGN. OCHA est appelé à respecter le principe de la localisation qui dit : « renforcer ce qui existe et non pas créer. Unir et non multiplier ».
  • OCHA sud Kivu est appelé à se référer, en tout ce qui concerne les ONGNF à la structure légalement reconnue et démocratiquement dirigée par des déléguées élues qui est CCONAT section Femme, pour toute question concernant les ONGNF.
  • Que CCONAT organise une évaluation de capacité des ONGN F non éligible au FH et les prépare pour qu’elles soient prêtes aux évaluations à venir pour l’éligibilité au FH.
  • Que CCONAT organise des ateliers d’apprentissage par les pairs pour permettre aux ONGNF de puiser des expériences des autres pour élever leurs niveaux.
  • Que CCONAT fasse un plaidoyer pour que le consortium entre les ONG éligibles et ONG non éligibles puisse être accepté.

      

 

Pour le rapportage    Dr Yvette K. / Action Sociales pour la Promotion des Droits Humains ASPDH